CRITIQUES DE LIVRES

Les 4000 des ALPES

Par Pierre Abramowski, Maurice Schobinger et Daniel Léon

(Glénat 2011)

82 : c'est le nombre officiel des sommets des Alpes dépassant l'altitude symbolique des 4000 mètres, d'après la liste établie par l'UIAA en 1994. Pourquoi 4000 mètres ? Sans doute parce que l'objectif est de lister les sommets les plus élevés, et qu'il faut bien se fixer une limite...

Mais quel intérêt y a-t-il à lister les sommets les plus élevés? Certains aiment à les collectionner... En fait, les plus hauts sommets sont les plus connus, et ils sont connus parce qu'ils sont hauts, donc visibles.

D'où l'intérêt à les décrire (enfin, pas tous : seulement les plus importants - environ 50 en tout), et surtout à les photographier.


Les photos, justement, sont superbes.
Tous les sommets sont photographiés depuis une altitude de 4000 mètres, et à une distance de 3 kilomètres : les échelles sont donc identiques. Mais le plus important est que toutes les photos ont été prises avec une lumière rasante, le matin ou le soir, avec un matériel de la plus haute qualité. Le résultat est époustouflant.

Chaque photo est accompagnée d'un court texte qui rappelle les noms des premiers ascensionistes, et la date de leur exploit. Suivent quelques indications pratiques sur leur voie "normale", et quelques brefs commentaires. Bien entendu, ces commentaires sont largement insuffisants pour réaliser les ascensions, mais ils donnent une bonne idée générale de la difficulté et des dangers.

Le premier chapitre du livre retrace l'histoire de ceux qui ont "collectionné" les sommets de plus de 4000 mètres, de Karl Brodig à Miha Valic, sans oublier la tentative de Patrick Berhault. Puis suivent quelques explications pratiques sur les commentaires qui accompagnent les photos (et c'est ici que l'on trouve la seule image où l'on aperçoit des alpinistes...).

Mon principal reproche ? Les photos sont certes excellentes, et font rêver, mais l'homme en est toujours absent (pas facile, il est vrai, étant donné la distance de prise de vue)... et les textes ne font pas rêver... Dommage... La montagne serait-elle devenue un immense stade où seuls comptent les exploits ?


Daniel MASSE .

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